🙋♂️ Aujourd’hui, nous vous présentons Louka MICHEL, en alternance au siège de l’Association J-B Thiéry avec qui on parle insertion et épanouissement professionnel des personnes avec TSA-TND.
Bonjour Louka pouvez-vous nous parler de votre formation et de vos missions à l’Association J-B Thiéry ?
« Je suis à l’école Vaucanson du CNAM Grand Est en première année de Licence Droit, Économie, Gestion et Management.
J’ai trouvé mon alternance au siège de l’Association J-B Thiéry où je participe au fonctionnement des services Ressources Humaines et Comptabilité.
J’effectue par exemple des missions d’administration, de classement, de remise de chèques, etc. »
Que pensez-vous de l’accès à l’emploi lorsqu’on est autiste ?
« Ce n’est pas facile mais ce n’est pas forcément dû à l’autisme ! Tous les étudiants sont confrontés au défi de la recherche de stages, d’alternances, puis de premier emploi. »
Quelles adaptations peuvent mettre en place les entreprises pour faciliter la qualité de vie au travail des personnes autistes ?
« Certaines adaptations sont très faciles à mettre en place et peuvent tout changer : avoir des luminaires en bon état par exemple. Cela limite les stimulations visuelles et sonores.
Il est aussi important, pour moi en tous cas, d’avoir un cadre, des horaires assez fixes et d’essayer d’être précis dans la formulation des consignes.
À l’Association J-B Thiéry, les salariés du siège ont reçu une formation à l’autisme. Cela peut éviter bien des quiproquos ! »
Pouvez-vous nous parler de votre engagement associatif ?
« J’ai été élu co-trésorier de la GEMME Atypiques de Nancy, un groupe d’entraide mutuelle pour les personnes porteuses de Troubles du Spectre Autistique. C’est grâce à ce groupe que j’ai trouvé mon alternance. La GEMME est gérée par ses adhérents et favorise le soutien, l’échange et le partage d’expériences en proposant de nombreuses activités. »
Qu’est-ce que vous pensez du regard de la société vis-à-vis de l’autisme ?
« Les mentalités évoluent dans le bon sens mais il existe encore trop de préjugés. On pense souvent que les personnes autistes sont soit déficientes soit asperger. La représentation de la diversité de l’autisme a encore besoin d’évoluer. La société a trop besoin de se rassurer en mettant les gens dans des cases.
Il existe autant de particularités que de personnes autistes. C’est ce message que nous devons véhiculer pour améliorer l’insertion professionnelle mais aussi le bien vivre-ensemble. »